L’R NA JOIE N° 311 du 3 janvier 2004
1. - 2004.
Si nous faisons un petit tour d’horizon sur l’année 2003, outre notre
monde bousculé, déchiré, assassiné, il y a des images qui résument une
époque. Il suffisait de voir pleurer les «élèves de la
Si nous faisons un petit tour d’horizon sur l’année 2003, outre notre
monde bousculé, déchiré, assassiné, il y a des images qui résument une
époque. Il suffisait de voir pleurer les «élèves de la Star Ac» lors
des finales qui virent propulser au sommet Elodie, Michal, Sofia, Patxi et les
autres… pour se dire qu’on a jamais autant promu de vedettes express. Signe
d’un temps où le zapping est devenu un style de vie.
Mais, bien que le culte du «tout nouveau tout beau» compte de plus en plus
de fidèles, un regard sur les personnes qui ont vraiment marqué l’année
réhabilite celles qui sont porteuses de vraies valeurs. Nos yeux peuvent
être fascinés par les paillettes de Jenifer, mais notre cœur place
au premier rang Muriel Robin et son combat pour les enfants du bout du monde ou
bien Sœur Emmanuelle qui, à 95 printemps, ne parle que d’amour
pour les autres.
C’est ainsi qu’au moment où l’on fabrique des stars que Johnny,
Renaud, Charles Aznavour, Henry Salvador font les meilleures ventes de leur
carrière. Comme quoi, il faut se méfier des nostalgiques pour qui tout
fout le camp. Comme quoi, une année qui vient n’efface jamais vraiment le
temps qui passe.
Confions à cette nouvelle année quelques rêves, quelques
envies, quelques folies, quelques indignations, quelques résolutions. A chacune
et chacun les siennes et les siens. Pourvu que nos vies et notre planète
s’en trouvent plus belles !
Alors, Happy New Year à tous les lecteurs et internautes de l’R NA
JOIE, à leur famille et à leurs amis !
Au nom de toute l’équipe, José JACOBS.
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2. - JOIE BONHEUR AMOUR.
Dieu me visite un matin
Dans l’espace clos du poème
Un enfant va naître
Un ruisseau d’amour va naître
Tant de nuits à guetter
Tant d’espoir à trouver
Les étoiles du soir
hantent le sommeil
Tant de tristesse à oublier
Mais Tant de bonheur à partager
Au secret de l’horizon,
Les grands déserts se taisent
Et regardent cette aurore de corail
Dans nos ciels déchiquetés
Ciels des grands de ce monde
Ciels si dévastés
Naissance attendue,
Naissance d’une étoile
Etoile d’amour
La rosée du matin l’attend
La rosée du soir la souhaite
Le ciel fait son ménage,
Époussette un trop plein
De mots vides,
De rancœurs inutiles,
Le temps est venu pour lui
De naître et renaître dans nos vies
Bientôt l’enfant Bientôt l’ami
Enfant de la terre,
Enfant dans nos cœurs
Sur les trottoirs trop gris
Du macadam de nos cités
Ils sont tous venus, éméchés
D’une ivresse de soleil,
Pour l’accueillir
Pour le retrouver
JOIE, BONHEUR, AMOUR
Oui, il va naître l’enfant de la paix,
Avec ce cœur immensément grand.
Par un soir bleu d’hiver, ou peut-être gris,
Nous sommes allés dans les sentiers,
Ouvrir nos coeurs
Marcher encor et encore
Picotés par le froid en foulant la terre gelée
Pour nous rassembler
Un enfant, UN ENFANT
Messager de la paix, va naître
Il est temps de rallumer les étoiles
Coudre, bord à bord les déserts de la vie,
Un mot tendre pour l’un , un mot doux pour l’autre,
Le début d’un grand feu de joie
Nous irons loin, loin, bien loin avec Lui.
Il va naître, il est né, il est là, il renaît
Ensemble Voici Noël, NOEL d’amour, de paix. et de respect.
Françoise Hauwen-D’Hollander
Le 14 décembre 2003
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3. - COMITE DES 3x20.
A toutes les familles d’Ernage, le Comité du Groupement des 3x20 présente
ses meilleurs vœux de bonne santé, bonheur familial et jours paisibles en
2004.
Que la santé de ses membres leur permette d’être assidus à
ses réunions, la prochaine étant fixée au 13 janvier (Fête des Rois)
à partir de 13h30, à la salle «La Sapinière» à
Gembloux.
Dès à présent, nous adressons amicalement un petit mot aux
personnes âgées de 60 ans et davantage : venez nous rejoindre. Croyez-nous,
chers amis, vous ne le regretterez pas ! Nous sommes à la disposition des
intéressés pour leur fournir tout renseignement désiré.
Au nom du Comité, je vous salue très cordialement.
Raymond DECELLE. Tél. : 081/61.20.71.
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(réservées aux Ernageois)
Merci aux nombreuses personnes qui ont répondu présentes lors des «Portes
ouvertes» du 29 novembre dernier et grâce à qui cette journée fut, une
fois encore, une belle réussite !
La gagnante de la tombola est Mme France GODFROID de Fosses-La-Ville.
L’année se termine, les fêtes approchent à grands pas… Avec
beaucoup de cœur, je vous les souhaite joyeuses, merveilleuses, peut-être
«gourmandes», mais tout simplement réussies.
Vous cherchez un cadeau à la fois original et utile ? Alors,
contactez-moi au 081/61.37.53 ou 0497/873121.
Dominique VANDENACK.
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Près de l’église, de 17h15 à 17h45.
Les 7 et 21 janvier et les 4 et 18 février 2004.
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La revue «Valériane» de novembre, décembre nous présente des artisans
wallons qui se sont impliqués à 200 % dans la filière bio.
Un boucher charcutier bio, un boulanger et des fermiers sont les têtes
pensantes et les chevilles ouvrières de la coopérative «Agribio» .
Après la lecture de ces articles, on comprend que, si on compare un
saucisson ou un pain de fabrication industrielle avec les mêmes articles
fabriqués par des petits indépendants amoureux de leur métier et avec des
matières issues de la culture biologique, on compare des navets avec des
pommes.
Au travers de cet article, je ne souhaite pas dénigrer les méthodes
courantes au profit du bio. Je veux juste démontrer que les produits finaux
sont, avec le même nom, tout à fait différents. Il ne faut donc
pas comparer leurs prix.
Tout comme je pense qu’un pain industriel ne peut pas être comparé
au pain fabriqué par un artisan boulanger.
Je vous présente d’abord la coopérative «Agribio» :
Agribio est né en 2000, lancée par trois fermiers. Ils voulaient proposer
aux agriculteurs de cultiver des céréales panifiables, plutôt que destinées
à l’alimentation animale. Ils se proposaient d’acheter leurs
céréales à un bon prix et de fabriquer la farine eux-mêmes, voire
même fabriquer le pain.
Ils se sont vite rendu compte qu’il était impossible de tout connaître et
de tout maîtriser. C’est pourquoi, ils ont choisi de travailler dans une
filière courte, avec des spécialistes qui sont entrés dans la
coopérative ou qui collaborent de l’extérieur.
La collaboration très étroite qui existe entre les membres permet des
échanges permanents, en vue d’améliorer le produit et de répondre au besoin
du boulanger.
On constate que la qualité des froments est une chose très
subjective. Des froments qui seraient déclassés selon les normes du
conventionnel peuvent parfaitement convenir à un boulanger bio. Des tests
de panification réalisés avec des boulangeries industrielles ont démontré qu’elles
n’étaient pas en mesure d’utiliser certaines de nos farines, alors que les
boulangers artisanaux s’en sortaient très bien avec les mêmes
farines.
Le problème en Belgique, c’est que le taux de protéines des blés n’est
pas très élevé. C’est donc tout le savoir-faire du boulanger bio qui
va utiliser ces farines, qui va faire naître avec un même produit, des
pains différents.
Ils travaillent en collaboration avec d’autres fermiers étrangers pour
améliorer les céréales cultivées.
Ils recherchent les vielles variétés d’épeautres non croisées avec du
froment. Des variétés les plus rustiques possibles qui ne sont pas issues du
conventionnel. Pour répondre aux problèmes d’intolérance au gluten,
ils développent le «tricale», un hybride entre le blé et le seigle. Ils
veulent développer le «méteil», c’est-à-dire du froment et seigle
cultivés conjointement sur le champ. Ils ont des contacts avec des entreprises
françaises pour utiliser le chanvre ou le sarrasin.
Henri Pâques de Lantin vient de rejoindre la coopérative pour y
commercialiser ses œufs bio.
Pour transformer les céréales en farine, la coopérative travaille en
collaboration avec le moulin de Ferrières à Lavoir. C’est un des
derniers moulins à encore travailler la mouture sur meules de pierre. Ce
moulin est une pièce majeure du patrimoine wallon. Les archives de l’Evêché,
attestent de l’existence d’un moulin en 904. Il aurait été détruit en
1400, mais des documents prouvent que le moulin actuel était déjà en
fonction en 1560.
Dans ce moulin, on n’extrait pas le germe du blé, ce qui pose de gros
problèmes de conservation de la farine. Comme l’huile de germe de blé
s’oxyde très vite après la mouture, il faut la fabriquer au jour
le jour, surtout quand il fait très chaud. En hiver, on peut la conserver
plus longtemps.
Le germe donne à la farine une teinte jaunâtre, ce qui ne plaît pas
aux amateurs de pain blanc. Cependant l’huile de germe de blé contient la
fameuse vitamine E, si précieuse à notre bien-être.
L’élimination du germe de blé date de 1947. Après la guerre, il
fallait reconstituer des stocks stratégiques et conserver la farine longtemps.
Le grain de blé est composé d’un noyau d’amidon, du germe et d’une
enveloppe nommée péricarpe. Cette enveloppe est composée de six couches.
En mouture bio, on n’enlève que la première couche qui est
trop dure. Plus on souhaite avoir de la farine blanche, plus on enlève de
couche. C’est le nombre de couches éliminées qui déterminent le pourcentage
d’une farine. Plus de 78 % pour une farine complète à 65% pour
les farines blanches. Donc, on consomme surtout de l’amidon avec une telle
farine. Pour former un bovin ou un porc, on lui donne des protéines pour
arriver au gabarit voulu et pour développer l’organisme et la musculature.
Ensuite, le fermier diminue les protéines pour augmenter le sucre et l’amidon,
afin que les bêtes gonflent et que la viande s’attendrisse. C’est
pareil pour la farine blanche, qu’elle soit bio ou non. Manger du pain blanc
bio n’a d’ailleurs aucun sens. Sauf si on a de gros problèmes d’assimilation
des fibres. Ce qui est vrai pour une minorité d’entre nous.
Dans beaucoup de farines industrielles, on rajoute du son dans la farine
blanche. Ce qui donne une farine très différente de celle qui a été
moulue avec ses couches pour des raisons chimiques.
Un boulanger bio peut rendre sa pâte plus blanche en l’oxygénant d’avantage,
ce qui augmente le temps de pétrissage. Alors que pour produire un pain bon
marché, il faut réduire ce temps et compenser avec des additifs. On passe
même la farine aux rayons ultra violets pour la blanchir.
La moulure sur pierre est une trituration de silice. L’infime usure de la
pierre équivaut à une préparation homéopathique. Or, la silice est le
remède contre la tuberculose. On a constaté une recrudescence de la
tuberculose entre 1904 et 1911, moment où on a introduit les
premières meules à cylindres au détriment de la pierre.
Coïncidence ?
Voilà un premier aperçu de notre pain bio. Le mois prochain, nous
parlerons de notre boulanger.
Je vous souhaite une bonne santé pour 2004. Avec un minimum de pilules et un
maximum d’aliments sains et naturels.
Gérard.
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7. - PRENDS LE TEMPS.
Prends le temps d’aimer…
C’est le secret de l’éternelle jeunesse !
Prends le temps de lire…
C’est la source du savoir !
Prends le temps d’écouter…
C’est la force de l’intelligence !
Prends le temps de penser…
C’est la clef de la réussite !
Prends le temps de jouer…
C’est la fraîcheur de l’enfance !
Prends le temps de rêver…
C’est un souffle de bonheur !
Prends le temps de rire…
C’est la musique de l’âme !
Prends le temps de pleurer…
C’est l’émotion d’un grand cœur !
Prends le temps de vivre…
Car le temps passe vite
Et ne revient jamais !
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8. - PAROISSE SAINT BARTHELEMY
HORAIRE DES OFFICES ET INTENTIONS DES MESSES DOMINICALES
Janvier 2004
L’AN NOUVEAU NOUS INVITE
On ne s’étonne plus de rien,
Souvent même, on ne s’émerveille plus.
Pourtant quoi de plus émouvant
Que le regard d‘un enfant ;
Image d’une vie qui commence,
Signe discret d’une année en devenir
Qui s’ouvre sous nos pas
Pour nous inviter à construire
Un monde au rythme de Dieu.
Dimanche 4 janvier (Epiphanie) à 10h45
Emile et Eric MARY - Défunts de la famille BRABANT-HERMAND - Défunts des
familles DELESCAILLE-DESTAIN-GOOSSENS - Les défunts, parents et amis des
familles GUINAND-DE CONINCK - Défunts de la fondation DEPIERREUX-MABILLE.
Dimanche 11 janvier (Fête du Baptême du Seigneur) à 10h45
Mathilde DUJARDIN, Juliette DUJARDIN et Gérard STOQUART - Juliette HANQUET,
Louis HANQUET et Francis WATTEAU - Bernard LARDINOIS - Défunts de la fondation
Marie LENOM - Défunts de la fondation GOOSSENS-LOZE-LAUWERS-ROMAIN.
Dimanche 18 janvier (2ème dimanche du temps ordinaire) à 10h45
Joseph BIELANDE et Hortense MARCHAL - Gertrude FELTZ, Kein FELTZ et Elise
KLEIN - Georges REGNIER et Emilie DUPAIX - Pour une intention
particulière - Défunts de la fondation NICOLAY-LOZE-ROMAIN.
Dimanche 25 janvier (3ème dimanche du temps ordinaire - Conversion de
St Paul) à 10h45
Jean-Luc ARNOULD - Léona MABILLE - Willy MATHY - Défunts des familles
LENOM-MATHIEU-HENRY-LORENT-STACHE - Défunts des familles
BASSINNE-MANDELAIRE-GRANDHENRY-PIREAUX.
FEVRIER 2004
Dimanche 1er février (4ème dimanche du temps ordinaire) à
10h45
Christian BRISACK - Pierre JACOBS, Joséphine DAUSSOGNE et les défunts des
familles DELMARCELLE-DUMONT - Défunts de la famille BRABANT-HERMAND - Défunts
de la famille VAN MELLAERT-SERVOTTE - Défunts de la fondation
GERREBOS-BLONDELLE.
Dimanche 8 février (5ème dimanche du temps ordinaire) à 10h45
Ida AGENOR et Constant MAUIENT - Mathilde DUJARDIN, Juliette DUJARDIN et
Gérard STOQUART - Défunts des familles DEPIERREUX-THONON-RAYMAKERS-DESMET -
Défunts de la fondation DEPIERREUX-MABILLE - Défunts de la fondation
GILLAIN-CHATELAIN-LEPAGE.
* * *
Toute modification sera annoncée au cours de l’office précédent.
Pour rappel, il y a toujours une animation pour les enfants à la messe
de 10h45 et une garderie pour les tout petits. Elles ont lieu au
presbytère, dans le local attenant au garage.
Le prêtre responsable de la paroisse est Monsieur Jean-Luc DEPAIVE,
Administrateur. Son n° d’appel est le 081/60.15.65.
Les coordonnées de Monsieur l’Abbé FERARD, Doyen de Gembloux, sont : rue
du Presbytère 12 à 5032 CORROY-le-Château. Tél. : 081/63.32.35 -
Fax 081/63.47.47.
Eugène DEHOUX.
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9. - 10 ANS DEJA.
Il y a 10 ans que l’abbé Albert HALLEUX nous quittait après plus de
42 années passées au service de toute la communauté ernageoise.
P.S. :
Voir allocutions faites par Eugène DEHOUX et José MAUIENT dans les
R NA JOIE numéros 201 de janvier 1994 et 216 de mai 1995 (si vous les avez
conservés).
Ces deux articles sont publiés dans les articles qui suivent.
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10. - INTERVENTION D’EUGENE DEHOUX.
INTERVENTION D’EUGENE DEHOUX, AU NOM DU CONSEIL DE
FABRIQUE ET DE LA COMMUNAUTE ERNAGEOISE, AU COURS DE LA MESSE DE FUNERAILLES DE
MONSIEUR LE CURE ALBERT HALLEUX, LE VENDREDI 24 DECEMBRE 1993 A 14 HEURES.
____________
Mercredi après-midi, se répandait parmi notre communauté comme une
traînée de poudre, la triste nouvelle du décès de celui qui fut,
pendant plus de 42 ans, le curé d’ERNAGE. Nous connaissions tous ses
problèmes de santé, et certains d’entre nous, savions la décision qu’il
avait prise, après mûre réflexion, de tenter l’opération. Car,
comme il le disait, ce n’était plus vivre qu’il faisait, mais vivoter.
Albert HALLEUX vit le jour à Verviers, le 12 mars 1915.
Sixième d’une famille de onze enfants, il ressentit fort tôt le
désir de devenir prêtre et d’être au service de tous.
Dès 7 ans, il est scout, puis patronne et se met en relation avec un
quartier pauvre de sa ville.
Il suit ensuite les cours de philisophie à Floreffe et est ordonné
prêtre par Mgr HEYLEN, le 30 juillet 1939.
Oublié par les autorités militaires au moment de son séminaire, il est
appelé sous les drapeaux une fois prêtre. Pendant la guerre, il est
brancardier et infirmier à Beverlo, puis à Bruges. Passé à
l’Etat Major au 1er Chasseur à pied, il est libéré le 21 juin.
Merci aux anciens prisonniers de guerre et aux anciens combattants, ici
présents pour lui rendre hommage.
Aux alentours du 15 août 1940, il est nommé vicaire à la
paroisse Saint-Symphorien à Jambes. Il y reste 11 ans. Le 16 mai 1951, il est nommé
curé à Ernage. Durant 10 ans, il est également aumônier routier du
district de Namur.
Durant cette période, il organise des marches à l’étoile, des feux
de Pentecôte, des pélerinages à Lourdes et à Rome.
Jusqu’à 55 ans, il est aumônier militaire de réserve au
10ème bataillon de génie à Amay.
A Ernage, il fonde une patrouille scoute et aménage un local. Il crée
ensuite le patro avec un premier camp en 1954. Celui-ci, d’abord réservé aux
garçons, deviendra mixte ensuite et disparaîtra en 1992, faute de combattants.
Pour les adultes, on trouve une section de «Vie Féminine», une chorale
pour les hommes puis mixte, un groupe de lecteurs, une équipe d’animation
liturgique, ainsi que la mise à disposition de l’église pour des
expositions et des concerts. Il s’est également investi énormément pour l’école
gardienne libre durant 33 ans, dont il céda le relais administratif voici
quelques années.
Merci aussi à ses responsables et à ses petits qui, par leur
présence, lui manifestent leur reconnaissance.
Le dimanche 15 octobre 1989, l’ensemble de la paroisse célébrait ses 50
ans de prêtrise. Au cours de la grand-messe solennelle, celui qui vient de
le précéder dans la maison du Père, Monsieur le Doyen André HENIN avec
sa verve et son humour habituels ainsi que nos amis Omer VITLOX pour l’ASBL
ERNAGE ANIMATION et Franz LABARRE pour le Conseil de Fabrique lui rendirent un
vibrant hommage. L’après-midi, au cours du repas qui réunit plus de
260 personnes à la salle «La Concorde», je me permis de le taquiner,
lui rappelant une phrase du célèbre écrivain français Charles PEGUY,
phrase qu’il avait prononcée quelques dimanches auparavant au cours de son
homélie «Les péchés, je les jette derrière le dos».
Le samedi 28 août dernier, Monsieur le Curé célébrait sa
dernière grand’messe solennelle. Au cours de celle-ci, la Fabrique d’Eglise,
les anciens scouts, Vie Féminine, les enfants de choeur, les enfants du
catéchisme, un membre de l’assemblée paroissiale, Ernage Animation, le
Comité des Fêtes et les 3 x 20 apportèrent leurs témoignages
concernant son apport au développement de la communauté chrétienne d’Ernage.
Après la lecture de l’Evangile, en des termes choisis, Monsieur le
Doyen Jacques VILLERS fit une homélie sur le besoin du prêtre de vivre en
harmonie avec sa communauté.
Comme aujourd’hui, chaque fois notre église fut comble. Merci à
tous d’exprimer ainsi votre gratitude à notre curé disparu.
Je dirai en terminant, qu’un de nos regrets est qu’il n’aura pas eu la
joie et le plaisir de voir en 1994, son église entièrement restaurée
car, comme je le rappelais le 28 août, c’est lui qui, le 27 octobre
1978, adressait la première correspondance à ce sujet, à l’Administration
Communale de Gembloux.
Au nom du Conseil de Fabrique et de la Communauté Paroissiale, nous
présentons à la famille et à ses proches, nos bien
sincères et chrétiennes condoléances et, dans la même foi que
nous partageons, nous dirons en pensant à un des refrains que nous avons
entendu au début de cette messe : «Sur le seuil de sa maison, Notre Père
t’attend et les bras de Dieu s’ouvriront pour toi».
Merci enfin à celui qui, pour beaucoup, fut simplement MIKILE et comme
l’écrit un journaliste ce matin : Il n’était pas le prêtre des
croyants mais le curé de tous les Ernageois.
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11. -
INTERVENTION
de José MAUIENT le15 octobre 1989.
le jour de sa dernière messe en notre église
.
En dernier homage à sa mémoire, voici le texte de l’allocution
faite par José MAUIENT, le jour de sa dernière messe en notre église.
Monsieur le Curé,
Vous voici arrivé au terme d’une longue et féconde carrière
sacerdotale. Cinquante-quatre années de prêtrise dont quarante-deux
passées au service de notre paroisse où vous avez exercé votre
ministère sacerdotal. Il n’a pas fallu longtemps aux Ernageois,
Monsieur le Curé, pour juger le prêtre qui leur était envoyé en 1951
pour succéder à notre regretté curé Mr.l’Abbé RENSON. Très
vite, ils ont décelé et apprécié les qualités qui étaient les vôtres. Je
me souviens d’une conversation à laquelle j’assistais avec quatre ou
cinq personnes, dont un vieil Ernageois répondant à une question qui lui
avait été posée : «Tiens, à Ernage, votre nouveau curé, comment
çà va ?».
Avec le ton paternaliste qui était le sien et dans son langage favori, le
wallon, il avait répondu aussi rapidement que brièvement : «A Ernadge,
noss curé c’est on boun homme et il faut aller long po est trover on pareil»
!
Il ne s’était pas trompé, il avait vu clair en dressant de vous ce
portrait en deux phrases : c’était bien le vôtre qu’il venait de tracer.
Vous n’avez pas été seulement le curé de la paroisse, mais bien le bon
pasteur car, parallèlement à votre sacerdoce religieux, vous avez
développé chez nous une action qu’on appellerait, aujourd’hui, sociale ou
humanitaire : c’était simplement de la charité. Si vous aviez dû
adopter une devise, «service et rendre service» aurait été celle qui aurait
le mieux convenu. En effet, Monsieur le Curé, vous vous êtes toujours
soucié de chacun et chacune lorsqu’un Ernageois se trouvait en difficulté.
Parmi les nombreuses interventions que vous avez faites, je voudrais en
épingler une parce que je la trouve significative de l’état d’esprit qui
était le vôtre : «Combien de fois êtes-vous allé à
Fraiture-en-Condroz pour y conduire Jules ANNOYE voir son épouse qui était
hospitalisée, elle qui était paralysée depuis de nombreuses années, atteinte
de la sclérose en plaques.
Quel dommage que Jules nous ait quitté si tôt : s’il était ici, il
pourrait en témoigner beaucoup mieux que moi, lui qui aimait dire et redire
à tous ceux qui voulaient l’entendre que lorsqu’il s’était trouvé
dans le pétrin, il avait vu ses copains se dérober les uns après les
autres pour éviter la corvée de le conduire et quel n’avait pas été son
étonnement quand un homme s’était offert à lui spontanément et
bénévolement pour le conduire, et pas seulement pour une fois. Cet homme
là, c’était vous Monsieur le Curé, vous que rien ne rapprochait de
Jules ; bien au contraire, vous ne l’aviez guère vu dans votre église
sauf pour assister à des enterrements. Il ne partageait pas vos
convictions philosophiques, politiques, religieuses et cependant, c’est vous,
le Curé de la paroisse, qui s’était offert à lui rendre service sans
compter, sans juger, sans vous préoccuper des convictions philosophiques ou
religieuses de celui que vous alliez aider. Pour vous ce qui comptait, c’était
lui rendre service. Suite à cela était née entre vous, Jules et
Germaine une intense amitié que l’on pouvait qualifier de fraternelle. Ce que
vous avez fait pour Jules, Monsieur le Curé, vous l’avez fait pour des
dizaines et des dizaines d’Ernageois à chaque fois que vous les avez su
en difficulté et toujours avec le même désintéressement.
Georges BRASSENS, dans une émouvante chanson dit «Toi l’Auvergnat qui
sans façon....». Chaque fois que vous avez aidé vos paroissiens, vous étiez
aussi l’Auvergnat. Pour tout cela vous devez être remercié. Pour des
Ernageois de souche, comme moi, qui étaient ici avant votre arrivée et qui ont
cheminé avec vous les quarante-deux années qui viennent de s’écouler, il n’est
pas nécessaire de le rappeler : nous le savons bien, mais pour tous les
nouveaux arrivants qui sont venus s’installer à Ernage depuis une
quinzaine d’années, il n’ont pas toujours eu l’occasion de vous voir
à l’oeuvre dans ce domaine, il était bon de le rappeler.
Aussi ne faut-il pas s’étonner de la réaction de la population ernageoise
quand, voici quelques semaines, elle a appris par la rumeur publique que, pour des
raisons de santé, vous deviez cesser votre charge de pasteur et que vous aviez
donné votre démission en tant que Curé d’Ernage. Cette réaction, d’abord
une forte émotion ; beaucoup l’ont ressentie comme une blessure au coeur.
Croyez-moi, par ma profession, je suis bien mis pour l’avoir constaté.
Heureusement, cette blessure a été vite cicatrisée quand ils ont appris que
cette retraite bien méritée, c’est ici à Ernage, votre village d’adoption,
dans la paroisse pour laquelle vous vous êtes tant dépensé que vous
alliez la prendre. Car quitter Ernage aurait été pour vous un déracinement,
un déchirement brutal, un choc que vous n’auriez pas pu supporter. Obligé de
vous retirer ailleurs qu’ici, c’était vous contraindre à une
retraite dans la morosité. Tout cela, André et Monique n’ont pas voulu que
vous le connaissiez, bien au contraire. En aménageant chez eux un petit
appartement où vous seriez bien chez vous, ils ont voulu vous assurer de
bons vieux jours heureux. Pour cela, je tiens à les remercier.
Maintenant, Monsieur le Curé, vous quittez votre charge pastorale, vous n’abandonnez
pas pour autant votre fonction de prêtre. Prêtre vous l’êtes
devenu le jour de votre ordination sacerdotale et vous l’êtes pour l’éternité.
Cette fonction vous allez la continuer car l’essentiel ne se résume-t-il pas
en la célébration quotidienne de la messe. En effet, chaque jour de la
semaine, vous terminerez votre journée en célébrant la messe dans votre
living qui, pour la circonstance, se transformera en oratoire. Vous la
célébrerez entouré de quelques paroissiens, des habitués qui y assistaient
déjà lorsque vous la célébriez dans votre presbytère. Pour
cela, il ne sera plus nécessaire d’avoir un ciboire ; vous ne devrez plus
consacrer quarante ou cinquante hosties pour communier l’assemblée qui se
réunissait autour de vous chaque dimanche à la messe paroissiale. Pour
quelques personnes, une boîte à hosties suffira. Il n’en sera pas de
même pour le calice, calice indispensable à chaque prêtre
sans lequel il ne pourrait célébrer la messe. Aussi, Monsieur le Curé, j’ai
la très grande joie et c’est du plus profond de mon coeur que je vais
vous offrir personnellement un calice et une boîte à hosties. Je vais
vous les remettre dans un instant. Mais avant, permettez-moi de formuler deux
souhaits :
Premièrement, c’est de demander au bon Dieu de vous garder encore
parmi nous de très nombreuses années en vous permettant de Le glorifier
chaque jour en célébrant votre messe. «Voeu le plus cher».
Deuxièmement, et c’est aussi le vôtre. En l’exprimant, j’ai la
certitude d’exprimer une de vos volontés. Au cours des nombreuses
conversations que nous avons eues ensemble, nous n’étions pas toujours sur la
même longueur d’onde. Il nous arrivait d’avoir des divergences de vues
notamment sur les célébrations liturgiques car vous le savez depuis
très longtemps, je ne m’en suis jamais caché, je suis un catholique
traditionaliste, vous ne m’en avez jamais fait le moindre grief. Cela ne nous
a jamais empêché d’entretenir des relations très cordiales,
très amicales même, dans la sincérité et le respect mutuel de nos
convictions. Et pour moi, cela ne m’a surtout pas empêché d’avoir
à votre égard la plus grande estime que je sais réciproque. Si nous
avions des divergences de vues sur l’essentiel, nous étions toujours d’accord
et il y a des points où nous l’étions tout spécialement. Car vous
comme moi, vous ne pouvez accepter, vous condamnez cette pratique scandaleuse
qui consiste à voir des objets sacrés tels que calice, ciboire,
ostençoire et ornements sacerdotaux finir leur mission sur une échope de
brocanteur ou dans une vitrine d’antiquaire où ils sont vendus au plus
offrant et livrés à la profanation. Cela, Monsieur le Curé, je le sais,
vous ne souhaitez pas que votre calice connaisse une fin pareille.
Aussi, mon deuxième souhait, c’est de vous demander de faire en
sorte que lorsque le jour viendra où vous ne vous servirez plus de ce
calice parce que vous ne célébrerez plus la messe - «Que le Seigneur éloigne
de vous le plus longtemps ce jour» - que votre calice revienne à la
paroisse. Ce sera pour vous, Monsieur le Curé, le plus beau cadeau que vous
pourrez faire à vos paroissiens qui, chaque dimanche, continueront
à se rendre à la messe ; ce sera l’occasion de se souvenir de
vous, une façon incontournable de se rappeler les quarante-deux années durant
lesquelles vous avez exercé votre ministère sacerdotal, les nombreuses
heures que vous avez passées avec eux pendant lesquelles vous avez partagé
leurs joies, leurs peines, leurs espérances, mais toujours dans la foi, la
charité et la fraternité.
Voilà, Monsieur le Curé, les paroles que je voulais vous adresser en
ce jour. Je vous remets maintenant votre calice, c’est de tout coeur et
puissiez-vous vous en servir très longtemps.
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